un vernissage sympathique en présence de nombreux amateurs d’art…
L’exposition des artistes indiens contemporains au vieux presbytère et à la Tour Lascaris a été inaugurée par un public très nombreux venu au vernissage découvrir ces peintres du bout du monde…
Ces artistes, souvent loin des courants actuels, revisitent la peinture à leur manière, très influencés par les couleurs et les traditions de leur pays.
Les abstraits comme Manish NAY ou Rajesh PATIL introduisent dans leur art, le tissage ou les empreintes sur tissus, monotypes ou pochoirs issus des « mandalas ».
C’est aussi le cas de SEEMA avec sa toile blanche toute de transparences qui trone seule dans une petite salle, petit temple au coeur du sacré et du mystère.
Celle qui reste le plus ancrée dans la tradition est Smitri DIXIT qui est exposée à la Tour Lascaris. Ses oeuvres très en relief rappellent toute la richesse des tissus et des couleurs qui font la magie de l’Inde associés aux nouveaux matériaux contemporains qui pénètrent l’art de ce pays. Elle a été lauréate de la fondation RAZA en Inde.
Les figuratifs indiens proposent une vision du monde où transparaissent des inquiètudes propres à leur environnement: les conflits, les sectes, comme Georges K. La société indienne comme Abdul HISHAM mais aussi dans les registres plus imaginaires les voyages intérieurs d’Avishek SEN ou la transposition d’Alexis KERSEY de l’imagerie très figurative et colorée de l’indouisme dans des tableaux d’inspiration chrétienne (sa religion) lesquels jaillissent des voutes de la Tour Lascaris comme des retables anciens!
Au vieux chateau, les amateurs d’art indien ont pu retrouver, sortis des collections pour l’occasion: Manish PUSHKALE, Sujata BAJAJ, HAKILESH, YOUSSUF et le grand DAHWAN autant de valeurs sures aujourd’hui dans leur pays comme à l’étranger et biensur au 2ème étage le maitre incontesté de toute cette génération: RAZA.
Dans son discours, Luc LANLO a parlé avec beaucoup d’émotion et de culture des artistes de la nouvelle génération qu’il connait bien. Le maire, Michel ISNARD, évoquait dans son intervention, ses origines gitanes espagnoles par sa mère, et rappelait que les gitans, tsiganes et roms avaient une origine commune, celle d’un meme peuple qui avait quitté les hauts plateaux du RAJASTHAN en Inde au XII ème siècle chassés par la famine et s’était éparpillé en Afrique du Nord, en Europe Centrale et en Espagne…
Il ajoutait: ‘à Gorbio, le cercle se referme et les gitans espagnols du prochain festival flamenco retrouveront ici leurs racines les plus anciennes, celles de l’INDE! ».
La journée a pris fin avec un spectacle de danses indiennes « Bharata Natyam » (Mme VEERATHERAPILLAY Jessie et l’Association SAPTAK-INDIA).